« A chaque phase de développement de votre entreprise, faites appel aux bonnes sources de financement ! »
Lorsque vous créez une entreprise, l’argent devient vite le nerf de la guerre tant il est nécessaire pour financer votre activité, votre développement, votre besoin en fonds de roulement, vos premières échéances (salaires, fournisseurs…). La profitabilité n’arrivant en général qu’au bout de plusieurs longs trimestres, il faut souvent s’endetter et faire appel à divers moyens de financement du capital. Ce billet se propose de rapidement vous les présenter dans l’ordre chronologique : des premiers pas de votre idée jusqu’à la phase de maturité de votre entreprise.
Au début, il faut prendre un risque personnel avec vos propres deniers. Et oui, vos économies personnelles, mêmes modestes… C’est à ce prix que les futurs investisseurs jaugeront à leur juste valeur votre implication et votre motivation.
Vous pouvez ensuite faire appel à votre entourage familial, amical et professionnel. Cela s’avère aussi être un choix judicieux pour amorcer un projet avec les fonds de personnes qui croient en votre idée. Ces premiers « fans » peuvent participer au capital de votre société ou bien vous prêter de l’argent pour démarrer votre activité.
Toujours au tout début de votre projet, en dépit de leur lourdeur administrative, pensez aux aides/concours/prêts d’honneur… Accordées par divers organismes publics (U.E., Etat, Région, Chambre de Commerce et d’Industrie,…), ces aides de montants très divers (de 5 à 60 k€) permettent d’apporter des fonds qui peuvent s’avérer cruciaux pour boucler le lancement de votre projet. L’emprunt bancaire est une autre voie de financement en phase d’amorçage. Il est cependant difficile à obtenir puisque les garanties qu’offrent une jeune pousse sont rares. Vous ne perdez rien à essayer, mais retenez que l’apport en capital initial des fondateurs de l’entreprise doit au moins représenter 30% du financement demandé pour intéresser le banquier.
Après le démarrage, en pleine phase de développement, le financement devient plus délicat à obtenir puisque les fonds commencent à manquer pour financer vos ambitions mais vous n’êtes pas assez « gros » pour intéresser le banquier, les Business Angels, les fonds d’investissement ou les marchés financiers.
Le crowdfunding, qui consiste à faire appel à l’épargne d’une foule de particuliers peut alors s’avérer être un choix judicieux pour compléter l’apport en capital dont vous avez besoin. Non dilutif, ce financement permet à de « petits » investisseurs privés de faire fructifier leur épargne. Les sites internet de crédit participatif en sont un parfait exemple.
Pour les sociétés orientés nouvelles technologies, web, etc., les Business Angels représentent une opportunité d’obtenir de 50 à 500 k€ de capital, financés bien souvent par des personnes dont la carrière, la réussite et les conseils vous seront riches d’enseignements. Ensuite, une fois la survie de votre entreprise assurée, une croissance continue et prometteuse vous permettra de trouver des capitaux auprès de fonds de capital-risque (un mode de financement plutôt destiné aux entreprises technologiques, avec de fortes perspectives de rentabilité).
A ce stade, le banquier redeviendra un interlocuteur privilégié pour vous aider à financer vos investissements ou votre cycle de trésorerie. Plus tard (bien plus tard !) les marchés boursiers et obligataires pourront vous aider à financer votre croissance. L’envergure de votre entreprise devra alors être suffisamment importante (un chiffre d’affaires établi et une rentabilité démontrée seront nécessaires). Il vous faudra également présenter des perspectives de croissance solides pour avoir la confiance de ces marchés. Mais si vous en êtes arrivés à ce stade de votre développement, vous saurez trouver l’énergie pour franchir cette nouvelle étape. C’est tout le bonheur que nous vous souhaitons !
