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Allocations et indemnités chômage, comment bien les calculer ?

Appelé officiellement ARE ou Allocation de retour à l’emploi, l’allocation chômage est une aide financière destinée à garantir un revenu de remplacement aux salariés qui ont été involontairement privés de leur emploi. Pour bénéficier de cette allocation, le demandeur devra réunir certaines conditions préalables.


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Les conditions d’attribution de l’ARE

L’octroi de l’allocation chômage est soumis à des conditions. Tout d’abord, la personne doit être inscrite comme demandeur d’emploi chez pôle emploi, elle ne doit pas avoir atteint l’âge légal pour partir à la retraite. Elle justifie au minimum de 122 jours (4 mois) soit 610 heures de travail au cours des 28 derniers mois ou au cours des 36 mois pour les personnes âgé de 50 ans et plus.

Ces 610 heures travaillées peuvent ne pas être continus et effectués chez un ou plusieurs employeurs. Le demandeur d’emploi doit résider sur le territoire couvert par le régime d’assurance chômage. Mais aussi, il doit être à la recherche effective et permanente d’un emploi. Il doit se trouver en situation de chômage involontaire.

Calcul de l’indemnité de chômage

L’allocation chômage est calculée en fonction du précédent salaire de la personne qui a perdu son travail. Il est du ressort de Pôle emploi de calculer le SJR ou Salaire journalier de référence, sur la base des 12 derniers mois. Le montant trouvé sera multiplié par le nombre de jours effectivement travaillé, ce qui permettra de trouver le montant des indemnités journalières.

Cette allocation, versée de façon journalière, se décompose comme suit :une partie fixe qui équivaut à 11,72 € et une partie variable qui correspond à 40,40% du SJR. Rappelons que l’allocation brute journalière ne devra pas excéder les 75% du SJR ni inférieur à 57% de celui-ci. L’allocation ne peut être aussi inférieure à 28,58 €, somme correspondant à l’allocation minimale. L’allocation est soumise à cotisation, 3% du SJR, dont le montant perçu ne peut être inférieur à l’allocation minimale, sauf si le temps de travail du salarié est moins de 35 heures par semaine.

Mode de versement des allocations chômages

Pour prétendre aux allocations de chômages, le demandeur d’emploi doit justifier d’une durée minimale d’emploi antérieur et dont la prise en compte varie selon l’âge de l’intéressé. Il doit avoir travaillé 4 mois durant les 28 derniers mois ou 36 mois pour les plus de 50 ans.

Pour les personnes de moins de 50 ans, la durée maximum d’indemnisation est de 24 mois soit 2 ans, peu importe si la personne a travaillé plus de 2 ans.

Pour les personnes de plus de 55 ans, la durée d’indemnisation est de 36 mois soit 3 ans.

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Quand toucher l’allocation?

L’indemnisation n’est pas immédiate, elle est retardée par les différés d’indemnisation et un délai d’attente. Deux différés d’indemnisation peuvent être appliqués à un demandeur d’emploi.

Le différé congés payés, qui s’agit de l’indemnité versée pour les congés payés que la personne n’a pas pris appelé aussi indemnité compensatrice de congé payés.

Le différé spécifique qui équivaut à 1/90e du montant de l’ARE que la personne touche. Ce sont les indemnités versées pour les éventuelles ruptures de contrat ou autres. Prenons comme exemple : si le montant de l’ARE touché est de 1 500 euros mensuels pendant 4 mois, le différé spécifique est de 6 000 divisé par 90 soit, 67 jours. La durée du différé ne peut excéder 180 jours et pour les motifs d’ordre économique, le différé ne dépasse pas les 75 jours.

Enfin, le délai d’attente de 7 jours est systématiquement appliqué après l’inscription à Pôle emploi. Si le délai a été déjà appliqué au cours des 12 mois précédents, Pôle emploi ne l’applique pas une seconde fois.

Des cas particuliers dans l’allocation chômage

Droits des intérimaires

Les règles d’indemnisation du demandeur d’emploi ayant travaillé comme intérim diffère des règles applicables aux autres chômeurs. Pour avoir droit à l’indemnisation, l’intérimaire devra travailler au moins 610 heures au cours des 28 derniers mois et durée portée à 36 mois pour les salariés de plus de 53 ans. Les heures de travail comptent et non plus les jours. Si l’intérimaire accomplit une mission d’intérim pendant le période pour une allocation de chômage, il devra déclarer le nombre d’heures travaillé, ensuite Pôle emploi déduire de son indemnité le nombre de jour non payable, calculé à partir du montant des rémunérations de l’intérimaire.

Cumul de l’ARE et du salaire

Faire un cumul du salaire et de l’allocation d’aide au retour à l’emploi est autorisé. Si le demandeur d’emploi retrouve du travail, il continué à percevoir l’ARE mais celle-ci est diminuée d’un montant égal à 70% de la rémunération procuré par son activité. En tout cas, le cumul entre ARE et salaire ne peut pas dépasser le salaire antérieur de référence, base de calcul de l’ARE.

Exemple : l’allocation chômage de Mme X est de 1 000 € par mois. Son nouveau salaire est de 600 € par mois. Donc 1000-600*70%=580 €. Le salarié touche donc désormais 1000 € de salaire et 580 € d’allocation chômage.

Allocation chômage avec cumul de plusieurs emplois

Si une personne perd un de ses nombreux emplois, il pourra recevoir des allocations chômages s’il remplit les conditions pour avoir droit à cette allocation. L’allocation sera calculée en fonction du salaire et de la durée de l’emploi perdu. L’allocation compense la perte du revenu perde et se cumul avec les salaires des autres emplois. Cependant, pour percevoir cette allocation, la personne doit s’inscrire comme demandeur d’emploi auprès de Pôle emploi.

Complétez votre lecture sur le site de Pôle Emploi rubrique « Vos allocations »


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