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Trois pistes pour faire fructifier son épargne

Agaçant : dans un contexte de taux historiquement bas, les placements de trésorerie patinent. Le Livret A sert un petit 0,75% (contre 1,25% les années précédentes). Inutile de tabler sur plus de 1% cette année pour les sicav monétaires et pour les contrats à terme…


A défaut d’accepter de jongler avec les diverses promotions des banques, il faudra trouver la rémunération ailleurs. Voici quelques solutions pour les fourmis besogneuses qui estiment que peu vaut mieux que rien.

Première piste pour se constituer une épargne : Les parts sociales en banque

solution épargneLa première piste – assez méconnue, bien qu’aujourd’hui la plus intéressante – consiste à acheter des parts sociales de votre banque, dès lors qu’il s’agit d’une banque mutualiste. Ces titres ne sont pas cotés en Bourse mais octroient, comme les actions, un revenu appelé dividende. Ce dernier est défini chaque année, lors de l’assemblée générale, en fonction des résultats financiers de l’exercice précédent.

Plusieurs avantages à ce placement : vous pouvez compter sur une rémunération comprise entre de 2,5 et 4%, votre capital et garanti (sauf dans le cas, peu probable, de défaillance de l’établissement mutualiste) et, dans certains cas, vos fonds sont mobilisés moins d’un an. Ils ne sont soumis à aucuns frais de gestion, d’entrée ou de sortie.

Surtout, une fiscalité avantageuse dope le rendement annoncé : les revenus des parts sociales, soumis à l’impôt sur le revenu, bénéficient d’un premier abattement de 40% puis d’un second de 1 525 euros pour un célibataire et de 3 050 euros pour un couple.

En plus, vous bénéficierez d’un crédit d’impôt égal à 50% du montant des dividendes, avec un plafond à 115 euros pour un célibataire et à 230 euros pour un couple. Attention : chaque réseau et chaque caisse au sein d’un même réseau présentent leurs propres conditions.

Ainsi, au Crédit agricole Nord de France, la rémunération est de 3,89%, le prix de la part est de 1,50 euros et le nombre maximal de parts détenues est fixé à 1 500 (soit 2 250 euros).

Dans quelques agences des Caisses d’épargne des pays de Loire, le plafond est plus élevé, soit 20 000 euros, et le taux d’intérêt est de 3,5%. Les préavis en cas de remboursement varient également d’une agence à l’autre. A vous de prospecter et de comparer.

Deuxième piste : l’assurance vie

Misez sur l’assurance vie. Avec un peu d’optimisme, on peut imaginer que certains contrats en euro verseront encore 3% en 2017, ce qui, à première vue, est une aubaine dans le contexte actuel. Mais, au-dessous de quatre ans de détention, la fiscalité est très pénalisante.

Un retrait au cours de cette période soumet les plus-values à un taux d’imposition de 35%, auquel s’ajoutent les 12,1% de prélèvements libératoires. De quoi ramener la rémunération moyenne à moins de 2%. Pour autant, ce placement restera plus rémunérateur que le Livret A. Cela à condition qu’il ne comporte pas de frais d’entrée.

Pour trouver le contrat adéquat, furetez du côté des brokers en ligne (Eurossima, de Boursorama, ne comporte pas de frais de souscription).

Autre solution : négociez ferme avec votre conseiller financier. Vous avez ouvert un contrat fin 2010 ? Vous aurez intérêt à y placer vos économies. L’imposition des plus-values tombe à 15% hors prélèvements sociaux, ce qui vous permet de bénéficier d’un gain annuel de près de 3% !

Enfin, si vous avez un contrat d’assurance vie qui a plus de huit ans, vous serez extrêmement chanceux : au-dessous de 4 600 euros de retrait, les gains ne supportent que les prélèvements sociaux. Vous bénéficierez alors d’une rémunération moyenne de 3,5%.

Troisième piste : Pensez au Plan d’épargne Logement

Troisième possibilité : le plan d’épargne logement. Délaissé par les épargnants quand le Livret A et les placements monétaires servaient une rémunération rondelette, il présente quelques atouts en période de vaches maigres. Cela à une condition : conserver vos fonds au moins deux ans. A défaut, votre pécule ne sera valorisé qu’à 0,75% annuel, soit le taux du CEL, compte épargne logement.

En revanche, au-delà de deux ans, vous pourrez tabler sur un taux de 2,5%, voire 3,5% si vous patientez quatre ans et que vous utilisez vos droits pour emprunter (même quelques milliers d’euros). En effet, dans ce cas, outre les 2,5% de rémunération, vous récupérez une prime d’Etat d’un montant maximal de 1 525 euros.

Autre avantage du PEL : les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu, mais elles supportent les prélèvements sociaux (2,1%), portant la rémunération maximale à 3,0765%.

A noter, les sommes sont plafonnées à 61 200 euros. Même si ces offres ne sont pas mirobolantes, elles permettent d’attendre des jours meilleurs.


1 commentaire

  1. J’avoue que je trouve l’assurance vie vraiment très risquée, surtout avec l’ésperance de vie actuelle: de nombreux retraités se ruinent de cette manière en ésperant laisser de l’argent à leurs enfants. Par contre les deux autres pistes (surtout l’épargne au logement) sont franchement très biens.

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