Le total des investissements immobiliers à travers le monde devrait augmenter de 30% en 2016, pour atteindre 478 milliards de dollars, contre 365 milliards en 2009. Une croissance qui atteste du retour des liquidités sur les marchés.
Reste que les niveaux attendus en 2015 sont bien en deçà des volumes enregistrés en 2014 où le montant total investi dépassait alors les 1000 milliards de dollars.
L’évolution de l’immobilier commercial en 2016
Des chiffres qui témoignent du desserrement du crédit, mais aussi de l’aversion des investisseurs pour les actifs les plus incertains. L’instabilité des marchés actions et la menace qui pèse sur les marchés obligataires a incité certains à se rabattre sur la pierre considérée comme valeur refuge.
Reste que, avec des taux de chômage talonnant les 10% et un pouvoir d’achat en berne, difficile de miser à l’heure actuelle sur le rendement locatif garanti d’un immeuble de bureau ou de commerce.
C’est pourtant le pari que semblent faire les investisseurs : sur l’ensemble de l’année 2014, les commerces totalisent 30% des volumes investis en Europe, constate le cabinet de conseil Cushman & Wakefield. En cause ? Des prévisions optimistes qui ont incité nombre de promoteurs et de fonds d’investissements à lancer des programmes en « blanc », il y a quelques années.
Pour l’heure, la France se classe en sixième position du classement européen avec en moyenne 250 mètres carrés de surface commerciale pour 1000 habitants, selon les données du cabinet Jones Lang LaSalle, loin derrière la Hollande, avec près de 600 mètres carrés pour 1 000 habitants.
Outre-Atlantique, la fièvre constructiviste ne semble pas s’éteindre. A Las Vegas, le City Center vient de sortir de terre. Au total c’est près de 6 000 chambres et suites qu’il faudra remplir pour permettre de rentabiliser un investissement de 8,5 milliards de dollars.
